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L'affaire Merah n'a pas livré tous ses secrets...

 Megan Bagnis

De nouveaux retentissements ont encore fait surface sur l'affaire Mohamed Merah. Le quotidien algérien arabophone «Echourouk» a lâché une nouvelle bombe dans l'affaire, mardi 12 juin. Le quotidien a en effet proposé à ses lecteurs une traduction partielle des vidéos sur lesquelles l'avocate du père du « tueur au scooter », Me Zahia Mokhtari, appuie sa plainte pour « meurtre aggravé » déposée lundi à Paris. Une plainte contre X qui vise la hiérarchie de la police française. Ces vidéos, auxquelles beaucoup de policiers ne croyaient pas vraiment, contiendraient des images de Mohamed Merah lors du siège de son appartement, rue du Sergent-Vigné à Toulouse.

Mohamed Merah était-il lié pour X ou Y raisons au services de renseignements Français? 24 heures après la publication, les enquêteurs français expriment les plus grandes réserves sur l'existence même de ces documents vidéos cités. « Merah n'avait ni téléphone portable, ni ordinateur, ni appareil photo » pendant le siège de son domicile par le Raid, ont-ils précisé. Le parquet de Paris «s'étonne» que ces pièces ne lui aient toujours pas été communiquées et indique qu'il attend ces enregistrements «pour déterminer les suites à donner» à la plainte du père de Merah. L'avocate algérienne, Me Mokhtari a, elle, déclaré qu'elle était prête à se rendre en France pour remettre ces vidéos à la justice française.

Selon le Parisien-Aujourd'hui en France, Mohamed Merah se filme au téléphone, pendant le siège, en train de parler avec celui qu’il pensait être son ami, et dont il connaissait le prénom : un certain Zouhair. D’après ce qu’il dit, il aurait découvert que cet "ami" n’était qu’un pseudo, et que cet homme dont il pensait être proche est en fait un capitaine des services français dont il a fini par trouver l’identité. « Je suis innocent. Je découvre que mon meilleur ami Zouheir travaille pour les services secrets français. (..) Tu m'as envoyé en Irak, au Pakistan et en Syrie pour aider les musulmans. Et tu te révèles finalement un criminel et un capitaine des services français. J'aurais jamais cru ça.» Ainsi que : « Vous allez me tuer sans aucune raison. C'est vous qui m'avez entraîné dans cette situation. Je ne te pardonnerai jamais ». A l'autre bout du fil, son interlocuteur aurait confirmé a demi mots!

Si ces enregistrements se révèlent véridique, la justice française devra vérifier si Mohamed Merah a été, sans le savoir, une "taupe" des services secrets au sein des mouvements Djihadistes. De son côté, la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) n'a pour l'heure fait aucun commentaire. Beaucoup de zone d'ombres sont encore a déplorer sur cette affaire, et la vérité n'a pas l'air prête à sortir. Un livre de Michel Lafon, "Affaire Merah. L'enquête" devrait sortir le 14 juin. Reste à savoir s'il éclairera l'affaire plus que ce que l'on a pu entendre jusque là. Ou si ce livre se contentera de relater toujours les même éléments mais d'une manière différente.

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